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Personne ne choisit d’accompagner les autres par hasard.

Les expériences de la vie, surtout celles qui présentent un défi à surmonter, modèlent la  personnalité dès le plus jeune âge. Plus grand est le défi, plus l’envie et la motivation à faciliter le chemin des autres semble s’établir.

Voici quelques étapes significatives de mon histoire personnelle, parmi toutes celles qui m’ont fait apprendre et comprendre. Voici ce qui me donne aujourd’hui le sourire et la bienveillance, l’énergie de transmettre et de cheminer à vos côtés.

A 17 ans – Maîtriser sa pensée

L’adolescence est une période tellement délicate ! Tout change ! Le corps, l’esprit, le rôle à tenir dans la famille, dans la société…. J’étais une jeune fille tellement timide. Pathologiquement timide et introvertie. A ne pas oser poser de questions en classe, à ne jamais participer à une conversation de groupe, à ne pas avoir l’audace d’aller acheter quelque chose dans un kiosque par peur de déranger la vendeuse occupée à papoter…

Handicapant n’est-ce pas ? Cette angoisse du rejet, du regard de l’autre, du jugement, du faux pas me paralysait et avait évidemment une incidence considérable sur tous les domaines de ma vie. J’en étais consciente et j’ai commencé à chercher des solutions. Pas question de demander conseil, bien entendu, beaucoup trop intimidant ! La solution est arrivée au travers d’une publicité dans un magazine, pour un livre qui allait changer ma vie. « Pensez et Guérissez » de Kurt Tepperwein. Une première révélation des pouvoirs extraordinaires de la pensée. Une révolution de mes croyances, une rupture avec les schémas comportementaux avec lesquels j’avais grandi. Jour après jour, en me fixant des suites d’objectifs minuscules à atteindre, j’ai réussi à sortir de mon mutisme et à prendre ma place dans le monde. Et ceux qui me rencontrent aujourd’hui ont bien du mal à m’imaginer timide 😉

La maladie – l’interaction corps-esprit

Imaginez une jeune femme de 20 ans, belle, grande, intelligente. Un travail bien rémunéré dans un laboratoire de recherche en chimie des pigments, une vie de couple sécurisante dans un appartement confortable, une jolie voiture rouge, des amis, des sorties, des parents, un frère, deux sœurs,…

Des projets ? …. Euh….continuer à travailler pour cette grande entreprise avec une perspective de très bonne retraite, partir deux semaines par année en vacances au soleil, dérouler les étapes de la vie de couple : se fiancer, se marier, faire des enfants, économiser pour construire une maison… Reproduire la vie de mes parents.

Et la maladie est arrivée, soudainement. D’abord une douleur au coude, insistante, puis de plus en plus douloureuse. Ensuite, une à une, toutes les autres articulations. Jusqu’à une souffrance insupportable sans médicaments. Et en arriver à ne plus pouvoir marcher, ne plus pouvoir aller travailler, ne plus bouger. Une ponction dans le liquide secrété dans le genou a permis d’établir un diagnostic : lupus, c’est-à-dire une maladie auto-immune grave. Mes cellules attaquaient mes propres cellules. Une maladie dont on ne guérit pas, et dans mon cas, assez grave pour que mon médecin soit très pessimiste sur ma probabilité de fêter mes 30 ans. Par ailleurs, ce diagnostic a été confirmé à l’époque par deux autres médecins spécialistes.

J’avais donc à peine 20 ans, je passais mes journées allongées dans mon lit, mon corps était saturé d’anti-douleurs et pourtant je marchais comme si j’avais 92 ans. C’est alors qu’est arrivé ma deuxième révolution. J’ai petit à petit trouvé refuge dans mes rêves d’enfant. Dans ma grande passion pour les États-Unis.

J’ai sorti du placard le grand drapeau américain qui avait décoré mon mur d’ado et j’ai commencé à sentir grandir en moi cette envie irrépressible de partir vivre ce rêve. Tant qu’à attendre la mort, autant l’attendre là-bas. Quand j’ai commencé à parler de ce projet, évidemment, tout mon entourage a essayé de me raisonner. J’étais tellement malade ! J’avais besoin de soins, de personnes qui m’aident, comment pouvais-je imaginer faire une chose pareille ?

Bien sûr, cela a pris un peu de temps. Mais un matin, les choses sont devenues tellement claires pour moi, tellement alignées. Pour la première fois de ma vie, j’ai pris une décision allant à l’encontre de tous ceux qui m’aimaient et me protégeaient, quelles qu’en soient les conséquences, juste parce qu’en moi c’était d’une évidence incontestable. Et sans m’en apercevoir, le miracle a eu lieu. En 5 jours, j’ai guéri complètement.

Ce n’est que bien plus tard que j’ai commencé  à me documenter sur la formidable puissance du lien corps-esprit, pour le meilleur et aussi pour le pire…

Les déboires amoureux – apprendre à être heureux pour soi

« J’ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois, mais j’ai aimé… » Alfred Musset

Je me sens proche de cette citation de Musset. Mon caractère entier et passionné recherche tellement cette sensation de se sentir amoureuse ! J’ai vécu plusieurs longues relations, de grandes passions plus courtes, me suis mariée deux fois, et j’ai divorcé deux fois également …

Lorsque vint le moment de la quarantaine, « the mid-life crisis », ce fut l’heure du bilan de toutes ces années, de toutes ces tentatives. Comme beaucoup d’autres, j’avais été blessée, trahie, déçue par des promesses jamais tenues. Il m’est arrivé d’en avoir assez de ces jeux-là, de ressentir de l’amertume, d’avoir envie de dire « ça finit toujours mal » et « je tombe toujours sur les mauvaises personnes, je n’ai vraiment pas de chance ».

Cependant, j’ai pris conscience qu’en me laissant aller au ressentiment, qu’en laissant mes cicatrices me dicter la peur de souffrir à nouveau, je devenais mon propre tortionnaire. La seule personne qui m’empêchait d’être pleinement heureuse et épanouie, c’était moi-même. En effet, mes anciens partenaires n’étaient présents que dans ma tête, lorsque je m’apitoyais sur mon passé. Et l’unique personne capable de dénouer ces liens éprouvants, c’était également moi-même.

Devenir pleinement responsable de sa vie, de ses pensées et de ses émotions n’est pas inné. Nous avons si facilement tendance à reporter la faute sur les autres, à nous sentir victime de l’injustice et de l’insensibilité d’autrui. La vérité pourtant, c’est que nos pensées nous appartiennent totalement. Nous possédons cette fabuleuse capacité de créer à tout âge de nouveaux circuits dans notre cerveau, de rééduquer les chemins de notre pensée, de choisir vers quoi nous allons focaliser notre attention.

Cette démarche est un entrainement cérébral, au même titre que n’importe quel apprentissage. Cela consiste à s’entraîner à reconsidérer ses souvenirs, en les manipulant comme une forme géométrique, pour en faire apparaître les différentes facettes, y trouver finalement les cadeaux et les apprentissages derrière l’émotion initiale.

Qui est capable d’apprendre à jongler ou à jouer du violon en quelques heures ? Lorsqu’il s’agit de « rééducation » du cerveau, il faut aussi accepter de consacrer le temps et l’énergie nécessaire au changement. Mais lorsqu’on commence à ressentir le bonheur s’installer durablement en soi, que l’on tombe véritablement amoureux de sa vie, on ne songe plus à manquer une seule occasion d’exercer cette nouvelle compétence !

Conclusion

J’ai souhaité raconter ces quelques étapes sur cette page, non pas par narcissisme, quoique l’envie d’écrire un livre me traverse parfois, mais pour ouvrir une brèche d’espoir dans l’esprit de ceux et celles qui n’osent pas, ou n’osent plus, imaginer des lendemains meilleurs.

J’entends souvent ces paroles lors de mes séances :

  • « Pour moi, c’est trop difficile, je n’ai jamais appris à penser comme ça, j’ai grandi avec d’autres schémas que vous. »
  • « Après ce que j’ai vécu, je ne pourrai plus jamais être comme avant. »
  • « A quoi ça va servir d’y croire, rien ne change jamais vraiment. »
  • « Les médecins m’ont dit que c’était incurable. »
  • « Vous ne savez pas ce que c’est, car vous êtes en bonne santé et tout va bien dans votre vie. »
  • ………

J’ai envie d’incarner cet exemple, de montrer qu’on peut influencer grandement notre futur, qu’il est possible de continuer à marcher avec confiance même quand on est tombé encore et encore.

Ma conviction est forte que notre puissance personnelle est bien plus grande que ce que nous pouvons en voir à l’heure actuelle. Et je me ferai une joie de vous aider à faire resplendir la votre.

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